L’ancien dirigeant de 49 ans, premier président démocratiquement élu de l’archipel, a indiqué à des journalistes qu’il avait la ferme intention de défier le président Abdullah Yameen, qui l’avait battu de façon controversée en 2013, à l’élection de 2018.
Suite à des discussion avec les membres du Maldivian Democratic Party (MDP, opposition), « nous avons décidé que le MDP présentera un candidat, et j’espère bien être ce candidat », a déclaré M. Nasheed à la presse à Colombo, capitale du Sri Lanka.
Il devra pour cela passer par la case primaires au sein du parti, vers la fin de l’année ou début 2018.
La Constitution des Maldives interdit à M. Nasheed de se présenter en raison de sa condamnation en 2015 pour un chef lié au terrorisme – motivée selon l’ONU par des considérations politiques. L’ex-président espère cependant faire lever cet obstacle grâce à la pression de la communauté internationale.
Incarcéré, M. Nasheed était parti en 2016 à la faveur d’une permission médicale au Royaume-Uni, où il a demandé et obtenu l’asile. Il est depuis basé à Londres et ne peut pas se rendre physiquement aux Maldives, sous peine d’être arrêté à nouveau.
En 2008, après trois décennies de règne autocratique du demi-frère d’Abdulla Yameen, Maumoon Abdul Gayoom, le multipartisme était entré en vigueur dans l’archipel réputé pour son tourisme de luxe.
Mohamed Nasheed avait alors été élu président mais avait été renversé en 2012.
Depuis, l’archipel est dans la tourmente mais le gouvernement résiste à d’intenses pressions internationales face à une situation dans laquelle toutes les principales figures de l’opposition sont soit détenues, soit en exil.