Une opération policière antiterroriste avait été lancée mercredi soir contre le bâtiment de deux étages de la ville de Sitakundu, non loin de la métropole de Chittagong. Retranchés, les insurgés avait ouvert le feu et lancé des grenades sur les policiers.
Jeudi, le chef de la police nationale A.K.M Shahidul Hoque a annoncé la fin des opérations et la mort de quatre jihadistes. Selon les autorités, ils seraient membres du groupe extrémiste local Jamayetul Mujahideen Bangladesh (JMB), accusé par le gouvernement d’être derrière une série d’attaques meurtrières ces derniers mois, dont l’attentat contre un café de Dacca qui avait fait 22 morts.
Au moins deux des forcenés ont trouvé la mort en se faisant exploser pour échapper à une arrestation, a indiqué Sanwar Hossain, un responsable de la police.
« Ils sont descendus des escaliers et une grosse explosion s’est produite. Des bouts de corps ont été projetés à 25-30 mètres », a-t-il ajouté.
La police a trouvé le corps d’une jeune garçon en inspectant le bâtiment
Une vingtaine de civils qui se trouvaient dans le bâtiment au moment de la mise en place du cordon policier ont pu être évacués en sécurité.
Au cours d’un autre raid, les forces de sécurité ont interpellé mercredi dans la même zone deux personnes qui appartiendraient, selon les autorités, aussi au JMB.
« Nous les avons arrêtés alors que la femme tenait son enfant de trois mois dans une main et essayait de faire exploser sa veste-suicide de l’autre », a rapporté à l’AFP Mosiuddowla Reza, un responsable policier.
Une sixième personne a été tuée dans un autre raid dans une ville frontalière de l’est du pays. Selon la police, il était membre d’un groupe jihadiste interdit.
Le Bangladesh est engagé dans une vaste opération de répression contre les groupes jihadistes, responsables de nombreuses attaques ces dernières années contre des athées, minorités religieuses ou étrangers.