Parallèlement, Séoul a annoncé des exercices avec un porte-avions américain attendu dans la région.
Les rumeurs étaient allées bon train sur le fait que Pyongyang pourrait mener un sixième essai nucléaire ou un tir de missile à l’occasion de cet anniversaire. A la mi-journée cependant, aucun événement de ce type n’avait été décelé: « aucun développement inhabituel n’a été détecté », a déclaré le ministère sud-coréen de la Défense.
D’après l’agence sud-coréenne Yonhap, qui cite une source gouvernementale non identifiée, la Corée du Nord a marqué l’événement avec « son plus grand exercice de tirs » dans la ville portuaire de Wonsan, dans l’est du pays.
Pyongyang, qui rêve de construire un missile capable de porter le feu nucléaire sur le continent américain, a mené deux essais de missiles rien que depuis le début du mois. Les tensions ont redoublé ces derniers temps dans la région, avec des échanges de menaces entre Pyongyang et Washington.
Les déclarations de Pyongyang se font toujours plus incendiaires au printemps au moment d’exercices annuels conjoints entre Washington et Séoul, que le Nord perçoit comme une répétition générale de l’invasion de son territoire.
Mardi, le journal Rodong Sinmun, porte-voix du parti unique au pouvoir, avait mis en garde contre les conséquences funestes d’une éventuelle frappe préventive de la part des Etats-Unis.
Celle-ci provoquerait une « punition des plus brutales (…) dans le ciel, sur la terre comme en mer, venant des profondeurs de l’eau, sans avertissement préalable », écrivait-il.
Le président américain Donald Trump et nombre de responsables américains ont averti le Nord que toutes les options étaient « sur la table » à cause de ses programmes nucléaire et balistique, y compris l’option militaire.
M. Trump a jugé lundi que le Conseil de sécurité de l’ONU devait « être prêt » à imposer de nouvelles sanctions à Pyongyang. L’ONU a déjà imposé six séries de sanctions à la Corée du Nord.
Washington a dépêché le porte-avions nucléaire Carl Vinson et son escorte dans la péninsule coréenne, où il devrait arriver avant la fin de la semaine après une certaine confusion sur sa position exacte. Le président américain avait suggéré qu’il faisait route vers la péninsule coréenne alors qu’il avait en fait été dépêché vers l’Australie.
Le bâtiment américain participera à des excercices conjoints avec les forces sud-coréennes qui « feront la démonstration de la détermination forte de Séoul et Washington à punir les provocations nord-coréennes », selon la marine sud-coréenne.
Ceux-ci auront lieu en mer Orientale, nom donné par Séoul à la mer du Japon. Par ailleurs, les deux alliés entameront aussi mardi des exercices navals conjoints en mer Jaune, d’après la même source.