Le titre du géant du fret maritime, qui a cédé l’an dernier au français Total sa filiale d’exploration-production Maersk Oil pour se recentrer sur le transport et la logistique, perdait 11% à la Bourse de Copenhague dans un marché en repli de 0,84%.
Plombé notamment par des effets de change négatifs, l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) du trimestre sous revue a progressé de 4,8% sur un an, à 669 millions de dollars (567 millions d’euros), alors que le consensus d’Inquiry Financial attendait 852 millions de dollars.
Le groupe évoque également les contextes financier et géopolitique à l’international tendus qui gênent sa visibilité.
« L’augmentation des incertitudes liées aux risques géopolitiques, aux tensions commerciales et à d’autres facteurs ont une incidence sur le fret […] et le taux de change », a indiqué le groupe.
Le PDG Søren Skou a regretté des résultats décevants, en particulier dans la branche « Océan » (Maersk Line, MCC, Seago Line, Sealand, Hamburg Süd et Aliança) du groupe.
« A court terme, notre performance, notamment dans le secteur Océan, est insatisfaisante », a-t-il reconnu. « La demande mondiale a légèrement été inférieure » aux estimations, a-t-il ajouté.
La perte sous-jacente (hors cessions, acquisitions et dépréciations), indicateur privilégié de Maersk, s’est creusée de 100 millions de dollars par rapport à la même période de l’année dernière, à 239 milliards, un résultat là aussi « insatisfaisant » pour le PDG.
Grâce à des cessions, le bénéfice net a lui été multiplié par plus de dix, à 2,7 milliards, et le chiffre d’affaires, dopé entre autres par des acquisitions, a bondi de 30,3%, à 9,3 milliards.
Maersk cherche à se recentrer davantage sur le transport et la logistique en se débarrassant de ses actifs dans l’énergie. Il a vendu Maersk Oil en août 2017 au groupe pétrolier français Total, pour 7,45 milliards de dollars.
Dans le même temps, le groupe danois a acquis en décembre son concurrent allemand Hamburg Süd, pour 3,7 milliards d’euros.
Maersk maintient ses perspectives pour le reste de l’année avec un bénéfice sous-jacent supérieur à 2017 et un Ebitda compris entre 4 et 5 milliards.
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A.P. MOELLER-MAERSK