« Sea-Watch 3 est en direction du cas en détresse signalé par Alarm Phone pour lequel aucune autorité ne répond à notre connaissance », indique Sea-Watch sur Twitter.
« Nous sommes à environ 15 heures de distance, nous ne pouvons pas couvrir seuls la Méditerranée, où on laisse des gens mourir », a ajouté l’ONG.
Sea-Watch a annoncé samedi avoir déjà secouru 47 migrants sur son navire et réclamé « une solution rapide » dans le cadre du droit international.
Alarm Phone est un système d’assistance téléphonique pour les personnes en détresse en Méditerranée.
Il a indiqué sur Twitter avoir été alerté dimanche matin par un canot en détresse avec 100 personnes à bord à environ 60 milles au large de Misrata, à l’est de Tripoli.
Alarm Phone assure avoir avisé les centres de coordination des secours de Malte, de Rome.
« Ils nous ont tous les deux adressés au centre de secours et de coordination de Tripoli (JRCC) en tant qu’autorité compétente. Jusqu’ici nous n’avons pas reçu de réponse, on ne peut même pas confirmer qu’ils ont reçu notre message », a écrit Alarm Phone en milieu d’après-midi.
Dans un tweet posté à 14H50 GMT, il a décrit une « situation désespéré » sur le canot et rapporté une conversation avec une personne à bord qui disait: « Je ne pourrai bientôt plus parler, je gèle ».
Alarm Phone a indiqué un peu plus tard qu’un avion militaire avait survolé le canot et que, d’après les descriptions, il s’agissait d’un appareil espagnol de l’opération européenne Sophia, qui lutte contre le trafic des migrants.
Plusieurs dizaines de migrants sont morts ces derniers jours en Méditerranée au cours de deux naufrages, a annoncé samedi le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), évoquant un bilan de 170 morts.
Un premier naufrage survenu en fin de semaine au large des côtes libyennes aurait fait 117 victimes selon les témoignages de trois rescapés, rapportés samedi par l’Organisation internationale sur les migrations (OIM).
Le UNHCR a également évoqué un autre naufrage survenu en mer d’Alboran (entre Espagne et Maroc) dans lequel 53 personnes auraient trouvé la mort.