Le nouveau matériel sera déployé « principalement » dans l’est de la Pologne, soit le flanc oriental de l’Otan, face à une Russie inquiétante depuis l’annexion de la Crimée en 2014 et les accusations de violation par Moscou du traité sur les armes nucléaires de portée intermédiaire (INF).
« Il s’agit d’un chemin à suivre, d’une base de départ pour le développement », a indiqué à la presse M. Blaszczak.
Parmi les achats prioritaires, le ministre a cité 32 nouveaux avions de combat de 5e génération, pour remplacer les appareils MiG29 et Su22 de conception soviétique qui sont déjà « sans grande valeur de combat, inutiles », des sous-marins, des hélicoptères pour la marine et d’autres appareils de combat, ainsi que des systèmes de défense sol-air.
M. Blaszczak n’a fourni aucune précision sur les délais de nouvelles acquisitions ni sur le nouveau matériel en vue.
A la mi-février, Washington et Varsovie ont signé un contrat sur vingt lance-roquettes mobiles HIMARS américains, pour 414 millions de dollars (365 M EUR), alors qu’en mars 2018, la Pologne avait acheté, pour 4,75 milliards de dollars (3,8 mds EUR), le système antimissile américain Patriot, visant à renforcer sa défense anti-aérienne.
Le gouvernement conservateur polonais multiplie les efforts auprès de Washington pour qu’une base américaine soit installée sur le sol polonais, où près de 5.000 soldats américains sont déjà stationnés par rotations dans le cadre des opérations de l’Otan.
Varsovie s’est dit prêt à débourser au moins deux milliards de dollars pour cette implantation.
Selon des médias polonais, John Rood, le sous-secrétaire américain de la Défense, est attendu en mars à Varsovie pour annoncer un projet d' »important » centre de commandement américain en Pologne.
Varsovie avait abandonné brusquement en 2016 un gros contrat pour l’achat à Airbus de 50 hélicoptères multi-rôles Caracal mais a manifesté récemment son intérêt pour le projet du char franco-allemand.
Avec un budget de la défense équivalent à 2% de son PIB, la Pologne est l’un des bons élèves de l’Otan en matière de dépenses militaires.