« Les négociations avec le Royaume-Uni patinent et nos professionnels ont demandé au président » du Comité national des pêches (CNPMEM) Gérard Romiti « de saisir le président de la République », a expliqué Jean-Luc Hall, directeur général du CNPMEM.
Dans cette lettre datée de mercredi, Gérard Romiti sollicite une audience « afin d’examiner tous les différents leviers dont nous disposons, tant sur le plan politique (négociations en cours sur d’autres secteurs comme celui de l’énergie), que sur le plan juridique (les mesures de rétorsion) », dans le but de faire appliquer « strictement » l’accord de commercialisation et de coopération signé entre Bruxelles et Londres fin décembre.
Début mai, quatre mois après la conclusion de l’accord, la situation s’était brusquement tendue entre Londres et Paris sur la question de l’accès des pêcheurs français aux poissonneuses eaux britanniques.
Le gouvernement et les pêcheurs français affirment que Londres s’affranchit de l’accord conclu dans le cadre du Brexit en durcissant les conditions d’accès des pêcheurs aux eaux britanniques. Une accusation récusée côté britannique, où l’on assure octroyer les licences de pêche « conformément à l’accord commercial ».
Dans sa lettre, M. Romiti affirme que la mise en oeuvre « extrêmement laborieuse » de l’accord « menace l’avenir même » du secteur de la pêche, et que les « manoeuvres britanniques (…) sont en train d’installer un climat de totale exaspération sur le littoral ».