Révélé dimanche, cet incident a donné lieu à l’ouverture d’une enquête par le ministère, dont les résultats sont attendus « rapidement ».
Interrogé lundi devant le Parlement, le secrétaire d’Etat à la Défense a expliqué que les documents avaient été trouvés par un membre du public à un arrêt de bus dans le Kent (sud-est de l’Angleterre), qui les a remis à la BBC. Le groupe audiovisuel public a restitué les documents au ministère.
« L’individu s’est signalé de lui-même quand il a su que les documents avaient été égarés », a-t-il expliqué, précisant que son accès à des documents sensibles avait été « suspendu » après ce qui « semble être une erreur ».
Jeremy Quin a par ailleurs indiqué ne disposer d’aucun élément laissant penser que « la sécurité de nos personnels ait été compromise », et que les Etats-Unis avaient été informés de l’incident.
Selon la BBC, ces documents classifiés, une cinquantaine de pages au total comprenant des courriels et des présentations PowerPoint, ont été retrouvés mardi matin derrière un arrêt de bus dans le Kent (sud de l’Angleterre), en un tas détrempé.
Certains évoquaient une possible présence militaire britannique en Afghanistan après le départ des forces internationales.
D’autres concernaient la possible réaction de la Russie au passage mercredi d’un navire de la Royal Navy, le HMS Defender, en mer Noire, au large de la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par la Russie en 2014.
L’armée russe avait affirmé avoir tiré des coups de semonce contre le destroyer britannique. Londres avait démenti, évoquant des « exercices de tirs » russes et « un passage innocent dans les eaux territoriales ukrainiennes ».
D’après les documents, une éventuelle réponse agressive de la Russie avait été envisagée.