« Il faut revisiter les accords qui font que nous gérons chez nous les demandeurs d’asile britanniques » et « cela fera l’objet d’une discussion bilatérale avec les Britanniques », a-t-il affirmé.
Il a par ailleurs estimé que « les Britanniques se comportent comme des flibustiers actuellement sur la question des pêcheurs ».
Mais « il y aura des contraintes et des conséquences », a-t-il assuré, car « nous allons les soutenir et mettre en oeuvre tous les outils du traité que j’ai négocié pour obliger les Britanniques à respecter leur signature ».
M. Barnier a regretté que les Britanniques « ne la respectent pas non plus dans un cas encore plus grave, celui de l’Irlande, car là ce dont il s’agit, c’est la paix ».
Il s’est aussi dit « très frappé de voir que les Britanniques sacrifient l’avenir de notre relation bilatérale franco-britannique » et a regretté une confiance « fragilisée ».
Mais « avec les défis que nous devront affronter », notamment « le dérèglement climatique, le terrorisme, la pauvreté en Afrique avec les flux massifs de migration, la finance mondiale » pouvant provoquer une nouvelle crise, « M. Johnson a intérêt à une bonne coopération avec nous », a-t-il jugé.
Revenant sur sa proposition de moratoire sur l’immigration, il a assuré qu’il impliquait « la remise à plat des mesures qui ne fonctionnent pas ou sont détournées » mais aussi « une nouvelle politique européenne solidaire avec la Grèce, l’Italie pour mieux gérer les frontières ».