« C’est tragique mais malgré tous les efforts des garde-côtes grecs, la mort de quatre enfants, âgés de trois à 14 ans, est confirmée, une personne est portée disparue, 22 sont sauvées et prises en charge pour gagner la terre ferme », a déploré le ministre grec des Migrations Notis Mitarachi sur Tweeter.
« Les autorités turques doivent agir davantage pour empêcher à la source l’exploitation (des migrants) par des gangs criminels. Ces traversées ne devraient même pas pouvoir avoir lieu », a-t-il ajouté.
« C’est la réalité de l’exploitation des migrants par des gangs criminels en mer Egée -des trafiquants sans scrupule qui mettent leurs vies en danger à bord de canots surchargés impropres à la navigation en mer au large de Chios », a-t-il dénoncé.
Les 22 personnes sauvées par les garde-côtes grecs malgré une mer agitée sont 14 hommes, sept femmes et un enfant.
Ils sont « tous en bon état de santé » et ont été transférés au port de Chios, selon un nouveau communiqué du service des garde-côtes.
Selon ce texte, le bateau « surchargé » était parti de Turquie et malgré le vent fort aucun des occupants n’avait reçu de gilet de sauvetage par les passeurs.
De son côté le ministre grec de la Marine marchande, Yiannis Plakiotakis, a déclaré que les passeurs avaient fait preuve d’un « mépris criminel pour la vie humaine ».
Dans un premier communiqué, les garde-côtes avaient fait savoir que 27 personnes étaient à bord du bateau qui a coulé, citant le témoignage des survivants.
Les garde-côtes grecs ont engagé des recherches avec l’appui d’un navire de l’Otan, de deux hélicoptères et de plusieurs autres bateaux naviguant dans cette zone de la mer Egée.
Selon le Haut commissariat aux réfugiés (HCR), plus de 2.500 personnes ont fait la traversée de la mer Egée cette année à partir de la Turquie voisine, contre 9.700 en 2020, année pour laquelle le HCR a recensé plus de 100 morts ou disparus.
Pour 2021, le HCR-Grèce a recensé jusqu’ici trois naufrages en mer Egée entre janvier et mars ayant fait six morts dont l’un dans les eaux territoriales grecques au large de l’île de Lesbos.
Pour sa part, l’Organisation internationale des migrations a signalé trois autres naufrages entre avril et septembre dans la même zone ayant fait 13 morts dont huit au large de l’île grecque de Crète.