« Nous ferons une augmentation de 3,6 milliards par an pour arriver à 70 milliards en 2030 », a expliqué le candidat à la présidentielle dans un hôtel parisien, alors que le budget de la Défense est prévu à hauteur de 41 milliards d’euros en 2022.
« Ce sera progressif, nous le financerons soit par des économies sur d’autres secteurs soit par des choix que nous ferons », a-t-il répondu à la presse qui l’interrogeait sur la manière de financer cette hausse de 29 milliards d’euros.
L’équipe du candidat promet un chiffrage global de son programme d’ici « quelques semaines ».
Selon le candidat Reconquête!, l’armée actuelle est « échantillonnaire, avec à peine 100 canons, lacunaire et taillée au plus juste comme un corps expéditionnaire ». Elle « ne dispose pas de la masse nécessaire pour durer dans un conflit de haute intensité, tant sur le plan humain que matériel », estime-t-il.
« Dès l’élection présidentielle, je lancerai une nouvelle revue stratégique en vue de préparer le vote fin 2022 d’une nouvelle loi de programmation militaire 2023-2030 », a indiqué Eric Zemmour.
Il veut que l’armée puisse « disposer » d’un total de « 300 avions de chasse d’ici 2040 », « posséder à terme deux porte-avions, vingt frégates, et huit sous-marins nucléaires d’attaque » et porter « la force opérationnelle terrestre à 100.000 hommes d’ici 2027 ». Il compte renommer le ministère actuel en « ministère des Armées et de l’industrie de Défense », pour insister sur le rôle de l’industrie française.
A propos de la crise autour de l’Ukraine, Eric Zemmour a critiqué « l’instrumentalisation américaine de la situation ».
« Je veux une relation normalisée et apaisée avec la Russie, sans complaisance ni provocation inutile. Pour moi les choses sont claires: l’extension de l’OTAN aux portes de la Russie n’a aucune justification pour la sécurité de l’Europe et j’y suis résolument hostile. Les Russes ne sont ni nos alliés ni nos ennemis », a insisté le candidat, qui compte « retirer la France du commandement militaire intégré de l’OTAN ».
En Afrique, « les États que nous sommes venus aider ne nous respectent pas, et pire, ils nous insultent en continuant à ne pas reprendre leurs clandestins », a lancé Eric Zemmour, qui juge le retrait annoncé de la France au Mali « bienvenu », mais « trop tardif » après un « enlisement dans une guerre asymétrique ».