« Le dispositif sera ouvert dès demain [jeudi] matin, pour que tous les bateaux déclarés puissent reprendre la mer au plus vite avec l’assurance de bénéficier du dispositif de soutien », a déclaré Jean Castex lors de la présentation du « plan de résilience » pour aider les entreprises à faire face aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine.
« Aujourd’hui, a-t-il souligné, certains navires restent à quai compte-tenu du niveau particulièrement élevé du prix des carburants qui représente parfois plus des deux tiers de leurs charges. »
« On avait besoin d’air, c’est une bouffée d’oxygène », a réagi Jean-Luc Hall, directeur général du Comité national des pêches, joint par l’AFP.
« Avec 35 centimes par litre de gazole, les pêcheurs peuvent repartir en mer. On retrouve des conditions de rentabilité acceptables et cela va permettre d’alimenter la filière », a-t-il dit. « Cela nous offre un peu de visibilité, en espérant que d’ici juillet, les prix du pétrole aient reflué ».
Depuis Loctudy (Finistère), le patron de pêche Stéphane Pochic, à la tête de 11 chalutiers était enthousiate: « A chaud comme ça, je trouve que c’est une très bonne nouvelle. Maintenant c’est pour quatre mois, il va donc falloir trouver des mécanismes pour avoir quelque chose qui dure dans le temps ».
Le Premier ministre a par ailleurs annoncé que l’Etat allait provisionner une enveloppe de 400 millions d’euros pour aider les éleveurs qui font face « à l’envolée du coût de l’alimentation animale dans un contexte déjà marqué par des cours historiquement élevés ».
« Concrètement cette aide est ciblée sur les élevages fortement dépendants des achats d’aliments (…) sur une durée de quatre mois », a précisé le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, indiquant que les premiers versements interviendraient « sous deux mois ».
Les agriculteurs bénéficieront en outre d’un remboursement anticipé de la taxe sur les carburants (TICPE) sur leurs achats de gazole non routier (GNR) qui alimente leurs tracteurs.