Ces décisions ont été prises le 24 mai lors de la réunion à Lyon du deuxième Conseil de coordination interportuaire et logistique (CCIL) de l’axe Méditerranée-Rhône-Saône, a expliqué dans un communiqué la préfecture de Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ce deuxième conseil, présidé par la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabienne Bucco, coordonnatrice de l’axe Rhône-Saône, avait « pour objectif de suivre la création, dans les faits, d’un ensemble fluvio-maritime partant des ports de la façade méditerranéenne et notamment du grand port maritime de Marseille-Fos et du port de Sète et (de) Toulon » qui s’étendra « au-delà de Lyon, jusqu’en Bourgogne », a-t-elle précisé.
Dans ce but, le conseil a ainsi validé la démarche conjointe des opérateurs de l’axe (NDLR: le Grand port maritime de Marseille (GPMM), la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), Voies Navigables de France, SNCF Réseau, le port de Sète, la métropole de Toulon en tant qu’autorité portuaire) pour préparer « un grand projet de mobilisation du foncier portuaire et logistique dans l’hinterland », c’est-à-dire la zone continentale située en arrière d’une côte ou d’un fleuve (par opposition au littoral).
Un schéma directeur, en ce sens, sera achevé « au premier semestre 2024 », selon la même source. Il doit permettre de mettre en cohérence « les stratégies de développement à l’issue de concertations avec les territoires fin 2023 » et d’identifier « les gisements fonciers pour accueillir des implantations industrielles et logistiques en cohérence avec le projet ».
En complément, « dans un objectif d’attractivité et de valorisation » du foncier, « un catalogue foncier des sites du nouvel ensemble fluvio-maritime » devra être créé par les opérateurs du projet « d’ici à fin 2023-début 2024 ».
La CNR a ainsi annoncé « l’intégration dans les appels d’offres (NDLR: jusqu’à fin 2023) de sous-concession des principaux ports du Rhône et en particulier du terminal containers de Lyon d’exigences de services de barges plus réguliers et plus fréquents », selon la préfecture.
Enfin, un déploiement progressif d’un logiciel spécifique « entre le premier semestre 2024 et le premier semestre 2025 » sur tout l’axe fluvial, doit permettre au projet de devenir une « communauté portuaire digitale unique » en France.
Un prochain CCIL sera organisé d’ici à la fin de l’année à Marseille, où le président de la République avait annoncé en 2021 ce projet de grand port.