Le troisième armateur mondial affiche « une performance en retrait sur le troisième trimestre par rapport à l’année précédente, avec un ralentissement de l’activité maritime », souligne-t-il dans un communiqué, tout en précisant que la situation « s’améliore par rapport au deuxième trimestre, marqué par un arrêt quasi-total des échanges entre la Chine et les États-Unis ».
Comme le reste du secteur, CMA CGM, dont l’essentiel de l’activité (97%) est liée au transport maritime ou à la logistique, est « dans une phase de grande incertitude pour l’avenir », a déclaré son directeur financier Ramon Fernandez à l’AFP.
« La situation se tend, nous anticipons un nouveau ralentissement des échanges mondiaux, alors que de nouveaux navires continuent d’être livrés », augmentant l’offre de transport. Aussi, « les taux de fret vont probablement poursuivre leur normalisation », a-t-il ajouté, après les envolées historiques liées à la période Covid et post-Covid.
Les taux de fret correspondent aux moyennes des prix facturés par les armateurs à leurs clients pour le transport d’un conteneur classique sur une ligne régulière moyenne.
Sur le marché spot, ces taux sont descendus « autour de 1.000 dollars », contre des niveaux historiquement élevés de 2.800 dollars en 2022, lorsque la consommation des ménages induite par les primes post-Covid avait explosé dans le monde, ou par rapport à l’été 2024, à 2.100 dollars, a précisé M. Fernandez.
Au troisième trimestre, le chiffre d’affaires de CMA CGM s’est élevé à 14 milliards de dollars, contre 15,83 milliards un an plus tôt.
Son bénéfice net a fondu à 749 millions de dollars contre 2,73 milliards l’an passé, et son bénéfice avant intérêt impôts et amortissement (Ebitda) a reculé de 41% à 2,96 milliards de dollars.
L’activité maritime, qui pèse 64% de l’ensemble, a réalisé un chiffre d’affaires de 8,96 milliards de dollars (-17,4%), « en raison de changements imprévisibles des politiques commerciales ». Les volumes transportés ont eux progressé de 2,3% à 6,2 millions de conteneurs.
L’activité logistique, qui représente un tiers du chiffre d’affaires, a reculé de 4,9% à 4,58 milliards de dollars.
Les autres activités (terminaux portuaires, fret aérien et médias) ont réalisé un chiffre d’affaires cumulé de 1,22 milliard de dollars en hausse de 55%, avec un excédent brut d’exploitation doublé à 299 millions de dollars, grâce surtout à l’intégration du terminal de Santos racheté au Brésil, explique le groupe.




