A Saint-Nazaire, les touristes se pressent pour apercevoir le plus grand paquebot du monde

« On ne voit pas ça tous les jours, c’est quand même le plus grand paquebot du monde », confie Aurélien, un Bas-Normand en vacances à La Baule, après avoir découvert le processus de construction, mais aussi pu apercevoir « la grandeur » du navire « Harmony of the Seas », 362 mètres de long et 66 de large.

« Je le voyais presque un peu plus grand, mais c’est peut-être à cause de l’angle », observe Jérôme en faisant face, ses écouteurs plantés dans les oreilles, au paquebot, immobilisé dans le bassin d’armement pour la fin de sa construction, avant sa livraison à l’armateur américain Royal Caribbean International en mai 2016.

« De le voir comme ça, ça donne envie, ça fait rêver », ajoute-t-il, sa femme Mélanie renchérissant: « Surtout la suite royale! ».

Le couple, habitant la région parisienne, avait déjà fait l’été dernier la visite guidée des chantiers et tenait à revenir « pour voir comment ça avance ». « C’est plus impressionnant, car l’année dernière il n’y avait que de la tôle », souligne Jérôme, un peu déçu que le paquebot géant quitte Saint-Nazaire en mai, « parce qu’on aurait bien aimé revenir le voir fini ».

Même si elle se passe essentiellement à l’intérieur d’un car et que les photos sont strictement interdites pour les touristes, cette visite « plaît énormément » car « on a la chance, le privilège d’être tout près, de s’imaginer à bord », confirme Andrea Klose, chargée de communication à l’Office de tourisme.

– 31.000 visiteurs en 2014 –

La fréquentation touristique a connu un bond en 2014, année où le navire a commencé à prendre forme, avec la construction des premiers blocs: « plus de 31.000 » personnes ont participé à la visite « Géant des mers » ou à celle des chantiers navals dans leur ensemble, contre « 25.000 à 27.000 » les années précédentes, relève Mme Klose.

« Ville dans la ville », les chantiers navals STX sont répartis aujourd’hui sur 150 hectares, soit l’équivalent de « 100 terrains de sport », commente au micro la guide, Diane, à la cinquantaine de touristes qui a pris place à bord du car qui va sillonner le site industriel pendant une heure et demie.

La visite guidée débute aux pieds du centre d’interprétation « Escal’Atlantic », situé dans l’ancienne base sous-marine de la cité portuaire, qui retrace l’histoire des paquebots de ligne.

L’occasion pour Diane de rappeler qu’entre « Harmony of the Seas » et « L’Impératrice Eugénie », un transatlantique équipé de voiles et de roues à aubes sorti il y a 150 ans des cales de Saint-Nazaire, 120 navires y ont été construits, dont les mythiques « France » et « Normandie ».

Après avoir passé la grille d’entrée, le bus marque plusieurs arrêts pour permettre à la guide d’évoquer chaque étape de la construction d’un paquebot, de la réception de l’acier et de sa découpe aux quelque « 400.000 pièces métalliques » nécessaires pour l’assemblage de la coque, ce qui « ressemble à un jeu de Lego géant ».

Puis, en fin de visite, le bus s’approche du « géant des mers », encore recouvert de bâches et d’échafaudages, et fait descendre les visiteurs pendant une quinzaine de minutes, pour qu’ils puissent admirer, de l’autre côté du bassin, l’imposant navire.

« C’est magnifique! », déclare Michel, un Suisse venu passer quelques jours dans la presqu’île de Guérande, surtout « impressionné par le côté fou de ce genre de navire, une petite ville en elle-même ».

Mais en pensant que les croisiéristes vont payer pour « s’amuser à l’intérieur », il se dit « pas forcément envieux ».

« Ce qui est intéressant, c’est le côté technique, de voir comment il est construit. C’est impressionnant », témoigne Christophe, originaire du Loir-et-Cher.

asl/hg/ep/pb

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