« Il faudrait que les quotas recommandés restent à leurs niveaux actuels pour qu’on ait une stabilité », a déclaré lors d’une téléconférence Jamie Gibbon, membre de cette fondation américaine qui finance des études sur la question.
La CICTA se réunit du 18 au 25 novembre au Cap et certains gouvernements de cette commission associant 47 Etats-membres poussent au contraire pour une augmentation des quotas.
Depuis le début de pêche industrielle au thon, les stocks de thon rouge ont chuté d’au moins 85% en mer Méditerranée et dans l’est de l’océan Atlantique, victime notamment de l’appétit des acheteurs japonais qui les mangent en sushis.
En 2007, l’Union européenne a accepté de restreindre les quotas de pêche, une mesure affectant sévèrement certains pays-membres.
Une nouvelle évaluation scientifique des stocks est attendue en février. Les éléments préliminaires indiqueraient toutefois que les stocks se portent mieux. Espagne, Portugal, Italie, Grèce et Malte sont du coup en faveur de rouvrir les discussions pour augmenter les quotas, mais l’idée n’a pas été retenue au niveau européen lors du dernier conseil des ministres de la pêche en octobre.
Le thon rouge demeure menacé par la surpêche, selon la fondation Pew, qui cite un dépassement des quotas de 57% entre 2008 et 2011. « C’est vraiment un test pour les gouvernement pour voir s’ils ont la volonté de suivre la science », a ajouté une autre membre, Elizabeth Wilson.
La fondation espère aussi que la CICTA avancera sur interdiction de la découpe des ailerons de requins dont les 28 pays européens ont décidé l’interdiction totale dans l’UE en juin.