M. Aquino a même offert son soutien aux initiatives du Premier ministre Shinzo Abe qui souhaite réviser la Constitution pacifiste du Japon pour redéfinir la politique de défense de l’Archipel.
« Les Philippines suivent avec intérêt le rééxamen par le Japon de sa politique de sécurité et de sa législation en vue de lui permettre de jouer un rôle plus actif pour la paix et la sécurité dans notre région », a déclaré M. Aquino aux journalistes.
« Les pays de bonne volonté ne peuvent que tirer bénéfice d’un gouvernement japonais qui serait autorisé à venir en aide à ses amis dans le besoin, en particulier dans le domaine de l’autodéfense collective », a plaidé le président philippin.
Depuis son élection en décembre 2012, M. Abe s’est fait le promoteur du principe de « l’autodéfense collective », une réforme qui doit permettre aux forces armées nippones de voler au secours d’un allié, en particulier les Etats-Unis, même si le Japon n’est pas directement attaqué.
Toutefois, ce principe, applaudi par Washington qui veut depuis longtemps que Tokyo assume un rôle plus actif au sein du pacte de sécurité associant les deux alliés, va à l’encontre des dispositions de la Constitution pacifiste imposée au Japon par les Etats-Unis après 1945.
M. Aquino a bouclé vendredi un voyage de quatre jours à Tokyo visant à attirer les investissements japonais et consolider les relations bilatérales face aux visées territoriales de Pékin en mer de Chine.
M. Aquino a signé jeudi un contrat de 12,79 milliards de yens (90 millions d’euros) avec un chantier naval japonais pour fournir une flotte de dix patrouilleurs, financé par des prêts à taux bas du Japon.
Les deux pays sont convenus de renforcer les liens de défense et ont réitéré leur « ferme volonté » de garantir la sécurité maritime en mer de Chine méridionale.
La Chine est accusée par les Etats-Unis et leurs alliés asiatiques de mener d’importants travaux de construction d’îles semi-artificielles dans la région.
La mer de Chine méridionale est un carrefour de routes maritimes vitales pour le commerce mondial, et recèle potentiellement des réserves d’hydrocarbures.