Ce pilote multi-énergies, le PH4S, de 9,50 m de haut, 6 m de long et 3,5 m de large, comporte une éolienne et des panneaux solaires visibles sur la partie émergée de la structure, une hydrolienne pour capter l’énergie des courants au niveau de la partie immergée, et un système houlomoteur en son coeur pour capter l’énergie des vagues.
« Combiner quatre énergies sur un seul et même flotteur est une première mondiale », a affirmé Jean-Luc Longeroche, président de GEPS Techno, une société d’ingénierie créée en 2011 par des anciens salariés des chantiers navals STX de Saint-Nazaire, et spécialisée dans les énergies marines renouvelables (EMR).
Selon M. Longeroche, deux projets sont développés actuellement au Japon et en Finlande, mais ne mobilisent que « trois énergies ».
La plateforme de GEPS Techno pourra être appliquée « à des bouées scientifiques, l’alimentation de l’aquaculture, de petits systèmes dans l’offshore pétrolier ou minier », pour leur permettre d' »être autonomes en mer, sans devoir aller faire le plein à intervalles réguliers », a détaillé son président lors d’une cérémonie de mise à l’eau du prototype, à Saint-Nazaire.
Le marché de l’autonomie en mer « représente quelques dizaines de millions d’euros à l’échelle mondiale, ce qui est très prometteur pour une petite PME comme nous », qui emploie sept salariés, a ajouté M. Longeroche.
Le PH4S doit rejoindre le site d’essais de l’Ifremer à Brest pour dérouler sa campagne de tests en conditions réelles.
Le développement du prototype et ses essais en mer font partie d’un programme de recherche et développement collaboratif d’un peu plus d’un million d’euros, qui a reçu un soutien financier de Bpifrance, de la région des Pays de la Loire et de la région Bretagne, a précisé GEPS Techno dans un communiqué.