La municipalité (MoDem), en négociation depuis des semaines avec le constructeur, espère entériner la résiliation du partenariat public-privé (PPP) par une délibération et un vote au premier semestre 2015, a indiqué cette semaine à un correspondant de l’AFP l’adjoint chargé de l’Economie et du Tourisme, François Amigorena.
Cette décision fait suite à un arrêt en juillet du Conseil d’Etat, qui a annulé une délibération de 2008 donnant pouvoir à l’ex-maire (MoDem) Didier Borotra pour signer le PPP. A l’origine de la procédure, un élu d’opposition (DVD) l’avocat Jean-Benoît Saint-Cricq, dénonce depuis des années un projet « ruineux et illégal ».
« Le Conseil d’Etat a considéré que les règles d’urgence et de complexité du projet Biarritz Océan (Cité de l’Océan + musée) ne justifiaient pas un partenariat public-privé. Il a annulé la délibération mais pas le PPP lui-même », a expliqué M. Amigorena. Face à cette situation juridique « inédite et incertaine », la ville a décidé de « détricoter le contrat », a-t-il précisé.
La société d’économie mixte Biarritz Océan, qui exploite déjà le Musée de la mer et la Cité de l’Océan, va récupérer les tâches de maintenance de l’ouvrage jusqu’ici déléguées à Vinci, tandis que le volet financier du contrat doit être renégocié avec la banque Dexia, même si « la marge est faible », selon l’élu.
La Cour régionale des Comptes avait pointé du doigt une perte sèche pour la ville de 468.000 en 2012: un déficit passé à 680.000 de perte pour 2013, selon la municipalité.
A l’origine, le PPP prévoyait un loyer annuel de 1,183 M EUR versé par la ville au constructeur sur 30 ans. Selon ses estimations, la Ville pourrait déjà économiser 150.000 par an sur la maintenance.
Trois ans après son ouverture, la « Cité de l’Océan » site culturel censé approfondir la connaissance de la mer, n’a jamais cessé de perdre de l’argent, la fréquentation n’ayant jamais atteint les résultats espérés, avec 320.000 visiteurs par an, « un manque de 100.000 visiteurs », selon l’élu.