Brexit: Castex promet un plan pour la pêche qui ne doit pas être « sacrifiée »

« Nous espérons bien évidemment obtenir un accord dans les meilleures conditions possibles, mais pas dans n’importe quelles conditions. Et certainement pas dans les conditions où la pêche serait sacrifiée comme une variable d’ajustement », a déclaré le Premier ministre devant des représentants de la filière (marins-pêcheurs, industriels, transporteurs…).

Les négociations patinent à moins d’un mois de la date butoir fixée par les parties prenantes. Au 1er janvier 2021, qu’un accord soit trouvé ou non, les normes européennes cesseront de s’appliquer au Royaume-Uni.

Le processus semblait toutefois s’accélérer en cette fin de semaine, le négociateur européen Michel Barnier ayant indiqué aux Etats membres que les prochaines heures de discussions seraient cruciales. Or, la pêche, et donc l’accès aux eaux britanniques très poissonneuses, fait partie des principales pommes de discorde.

« Il faut l’accès aux eaux, c’est impératif, c’est la priorité », a répété Olivier Leprêtre, président du comité régional de la pêche.

« Si on se rabat sur les eaux françaises, il y a un risque de surexploitation, en quelques mois on va anéantir la ressource », a-t-il prévenu alors que M. Castex venait de visiter le Klondyke, un bâteau de pêche hauturière qui opère au nord de l’Ecosse.

« C’est une négociation et une négociation doit aboutir à des compromis. Et il faut que nous vous accompagnions dans ces compromis », a répondu plus tard M. Castex en promettant « la solidarité nationale » aux « territoires concernés ».

« Une ère nouvelle va s’ouvrir. Je souhaite qu’il y ait un plan d’accompagnement spécifique », a déclaré M. Castex en promettant que « l’Etat prendra(it) ses responsabilités ».

M. Castex a également demandé aux préfets « de veiller, compte tenu des circonstances, à ce que des actions spécifiques du plan de relance soient destinés » aux acteurs de la filière pêche, pour leurs « projets » ou leur « reconversion ».

Face à M. Castex, ces acteurs ont présenté leurs doléances: besoin de « visibilité » pour l’un, d’améliorer la compétitivité du port en baissant le prix du foncier pour éviter les délocalisations, ou encore de pouvoir faire fonctionner en continu le service d’inspection vétérinaire de cette ville (Sivep) destiné à traiter les produits de la mer arrivant de Grande-Bretagne.

Sur ce dernier point, M. Castex leur a donné satisfaction en annonçant des renforts de personnels afin que le Sivep tourne « 24h sur 24h (…) dès le 1er janvier ».

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