« Une réponse très rapide » est requise, face à l’ampleur des arrivées et à l’état sanitaire souvent déplorable des migrants et demandeurs d’asile qui réussissent à gagner l’Europe, a souligné un responsable de la direction générale Santé de la Commission, Ladislav Miko, dans une conférence de presse à Riga.
La Commission a demandé aux Etats touchés, Italie, Malte, Grèce et Chypre, « quels sont leurs besoins immédiats » et réunira dans la journée son comité de sécurité sanitaire pour faire le point, a-t-il ajouté, à l’issue d’une réunion informelle des ministres de la Santé de l’UE.
Il a indiqué avoir « encouragé les ministres » présents à « indiquer de quelle manière ils peuvent répondre aux besoins concrets des pays concernés, et à le faire vite ».
Au delà de la fourniture de « kits sanitaires, d’un soutien logistique et de vaccins », l’UE doit examiner la possibilité d’une prise en charge hospitalière des arrivants — souvent déshydratés, blessés ou souffrant de diverses maladies — dans d’autres pays que ceux de leur arrivée, a-t-il indiqué.
La capacité sanitaire et hospitalière des pays d’accueil « n’a pas été construite pour recevoir en quelques jours des centaines de personnes » ayant besoin de soins, a-t-il insisté.
Cette possibilité de transferts hospitaliers a notamment été requise par Chypre, a indiqué le ministre letton de la Santé, Guntis Belevics, dont le pays exerce la présidence tournante de l’UE.
La Grèce, dont le système de santé manque de fonds après cinq ans d’austérité, « a exprimé les mêmes inquiétudes », tandis que Malte notamment a demandé un « partage des dépenses » induites par cette prise en charge sanitaire, a-t-il ajouté.
L’Union européenne doit tenir jeudi un sommet extraordinaire pour répondre en urgence au drame des migrants en Méditerranée, après une série noire de naufrages qui ont fait des centaines de morts.
Les 28 doivent plancher sur un plan d’action présenté lundi par la Commission européenne qui prévoit notamment qu’ils se répartissent provisoirement un certain nombre des derniers arrivants demandeurs d’asile, pour soulager l’Italie.