Canicule en Alsace: des associations demandent à EDF de réduire les rejets de Fessenheim dans le Rhin

L’association régionale Alsace Nature, les Fédérations départementales de pêche du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, et l’association Saumon-Rhin ont lancé un appel commun à l’exploitant de la centrale, en s’inquiétant de la hausse des températures des eaux rhénanes, supérieures à 25 degrés et aggravée par les fortes chaleurs, qui avoisinaient vendredi les 37 degrés.

Dans un communiqué commun, elles ont demandé jeudi à EDF une « réduction immédiate des rejets de Fessenheim dans le Rhin ».

« Les températures de l’eau du Rhin sont largement trop élevées et dépassent les niveaux acceptés pour la survie des salmonidés (saumons) », s’inquiète Daniel Reininger président régional d’Alsace Nature interrogé à l’AFP.

Selon l’association, une température de 27 degrés a notamment été relevée dans le Rhin le 7 juillet.

« A partir de 25 degrés les saumons sont stressés et la température est nuisible à leur survie », a souligné M. Reininger qui évoque un « appel de bon sens » à EDF, dans un contexte exceptionnel marqué cette année par une « grande remontée des saumons » dans le Rhin.

Quelque 150 de ces spécimens ont déjà été comptabilisés à l’entrée du Rhin en France au niveau de Bâle (Suisse), selon Alsace Nature.

« S’il y a une seule clé sur laquelle ont peut agir, c’est bien celle de la centrale de Fessenheim », a indiqué le président d’Alsace Nature, en rappelant que les associations locales ont mis en oeuvre il y a plusieurs années un programme pour réintroduire le saumon dans le Rhin.

Dans le Bas-Rhin, le phénomène de canicule marqué par trois semaines d’absence de pluies, menaçait de sécheresse les récoltes céréalières, selon plusieurs agriculteurs interrogés.

A Roppenheim à 50 km au nord de Strasbourg, les agriculteurs étaient partout à pied d’oeuvre pour irriguer les champs de maïs à l’aide de canons à eau, dans une période critique pour la floraison des plants, a constaté vendredi matin un journaliste de l’AFP.

« On est en période de sécheresse, on ne fait pas de l’irrigation pour faire du rendement. On irrigue car sinon le maïs périt », a indiqué René Stumpf, agriculteur céréalier et maire de la commune en montrant une parcelle de plants entièrement desséchés.

Face à la sécheresse, dans le Haut-Rhin, placé en vigilance jaune, la préfecture a quant à elle appelé mercredi la population à prendre « les mesures d’économies qui s’imposent en limitant ses prélèvements d’eau au strict nécessaire ».

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