Cinq survivants étaient sur le bateau au moment où il a été retrouvé; l’un d’entre eux est décédé à l’hôpital lundi, portant à six le nombre de victimes, a annoncé le délégué de la Santé de l’île de São Vicente, Elisio Silva, à la télévision cap-verdienne.
Selon le récit des quatre survivants, la pirogue qui était partie d’un village mauritanien comptait environ 65 personnes. « Dans les prochains jours, d’autres corps peuvent s’échouer sur la côte », a prévenu M. Silva.
« Les survivants souffraient d’une grave déshydratation, mais sont désormais (dans un état) stable et pourront sortir de l’hôpital d’ici demain », a-t-il ajouté.
La responsable de la protection civile de la région Nord du Cap-Vert, Vitória Veríssimo, a informé la presse locale que les autorités sont en train de collecter des données pour identifier les personnes qui étaient à bord.
« Les documents déjà trouvés près de la pirogue indiquent que les occupants sont du Sénégal, Mauritanie et Mali », a-t-il déclaré.
Le Cap-Vert se trouve parfois sur la route de bateaux à la dérive transportant des personnes risquant leur vie en haute mer pour rejoindre l’Europe et échapper à la pauvreté.
Ils voyagent à bord de modestes bateaux ou pirogues à moteur fournis par des passeurs monnayant le voyage. Beaucoup accostent aux Canaries, archipel espagnol et porte d’entrée de l’Europe.
De nombreux témoignages rapportent les périls du voyage, soumis aux aléas météorologiques, aux avaries de moteur, à la soif et à la faim.
En août, plus de 60 migrants sont présumés avoir perdu la vie à bord d’une pirogue partie des côtes sénégalaises plus d’un mois plus tôt. 38 survivants avaient été retrouvés.
Environ 90 migrants venus du Sénégal, de Gambie, de Guinée-Bissau et de Sierra Leone avaient été secourus dans les eaux cap-verdiennes mi-janvier 2023.
Le Sénégal a été endeuillé par plusieurs drames de la migration ces dernières années, le dernier en date au large de Saint-Louis jeudi. Au moins 26 corps sans vie ont été retrouvés.