De nombreux autres pourraient être portés disparus. La police fait état, dans un communiqué publié sur sa page Facebook, d’informations recueillies au moment du sauvetage lundi selon lesquelles une centaine de passagers avaient pris le départ sur les côtes ouest-africaines.
Plusieurs médias cap-verdiens ont rapporté que la pirogue était partie il y a un mois du Sénégal.
Les autorités ne se sont pas exprimées sur le sort des passagers présumés manquants.
L’embarcation a été repérée lundi à environ 150 milles nautiques (277 km) de l’île cap-verdienne de Sal par un navire de pêche espagnol qui a alerté les autorités cap-verdiennes, a dit la police.
Une quarantaine de rescapés et plusieurs dépouilles se trouvaient à bord, les chiffres variant selon les sources. Le Centre de sauvetage des garde-côtes a évoqué 48 personnes au total. Un responsable des services sanitaires à Sal, Jose Rui Moreira, a parlé de 38 rescapés, dont sept nécessitant une hospitalisation. L’institut médico-légal a indiqué avoir reçu sept corps.
Tous les services compétents ont été activés pour porter assistance aux rescapés, a dit la police.
« Il faut ouvrir nos bras et accueillir les vivants et enterrer les morts avec dignité », a déclaré la ministre de la Santé Filomena Goncalves, cité par l’agence de presse Inforpress.
Environ 90 migrants venus du Sénégal, de Gambie, de Guinée-Bissau et de Sierra Leone avaient déjà été secourus dans les eaux cap-verdiennes mi-janvier.
Archipel de l’Atlantique situé à quelques centaines de kilomètres des côtes ouest-africaines, le Cap-Vert se trouve sur la route migratoire maritime empruntée chaque année par des milliers d’Africains fuyant la pauvreté ou la guerre pour l’Europe, malgré la dangerosité du périple qui coûte la vie à des centaines d’entre eux.
Ils voyagent à bord de modestes bateaux ou pirogues à moteur fournis par des passeurs monnayant le voyage. Beaucoup accostent aux Canaries, archipel espagnol et porte d’entrée de l’Europe.