Les représentants du personnel se sont prononcés par trois voix pour la cession (deux CFDT, un CFE-CGC) et par sept voix contre (quatre CGT, trois Force Ouvrière), lors d’un comité d’entreprise extraordinaire, a-t-on précisé de mêmes sources.
Cet avis est purement consultatif et non contraignant.
Consultés le 18 mai sur le précédent accord franco-italien sur la cession de STX France, les élus du CE avaient déjà rendu un avis défavorable, les syndicats CGT et FO votant contre, la CFDT et la CFE-CGC « prenant acte » de la vente.
Estimant que le nouvel accord, trouvé entre Paris et Rome le 27 septembre, apportait « de nombreuses garanties pour l’entreprise et ses salariés », notamment sur la stabilité de l’actionnariat, sur la gouvernance ou encore sur l’indépendance du chantier naval, la CFDT et la CFE-CGC ont décidé cette fois de donner un avis favorable, ont indiqué les deux organisations syndicales dans des communiqués distincts.
Pour la CGT, au contraire, « il n’y a pas plus de garanties que d’avancées pour les salariés » dans ce nouvel accord. « Les navires construits à Saint-Nazaire seront construits par qui et avec quel statut pour ces salariés? Nous sommes aujourd’hui, comme il y a six mois, dans l’impossibilité de répondre », déplore le premier syndicat chez STX France.
Force ouvrière a quant à elle « maintenu sa position, c’est-à-dire son refus de le vente à Fincantieri », a déclaré à l’AFP sa représentante, Nathalie Durand-Prinborgne.
L’État français, qui détient actuellement 33,4% de STX France, doit racheter l’ensemble des titres du chantier naval de Saint-Nazaire, avant de les redistribuer entre les différents actionnaires. Selon l’accord trouvé fin septembre, la France gardera sa minorité de blocage, tandis que Fincantieri obtiendra 50% du chantier naval, plus 1% « prêté » par l’État français. Naval Group, les entreprises sous-traitantes du bassin de Saint-Nazaire et les salariés doivent se partager les 16% restants.
La cession définitive à Fincantieri devrait être finalisée, au mieux, début 2018.
Une fois la vente actée, le chantier naval changera de nom. Selon la direction de STX France, qui a lancé une consultation auprès des salariés, plus de 900 propositions ont déjà faites.
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