Le gouvernement français a annoncé jeudi avoir donné son accord de principe à une reprise du dernier fleuron naval français par l’italien Fincantieri, même si Paris conservera un droit de veto.
« Je suis très satisfait de la décision du gouvernement français de donner son feu vert à l’acquisition de STX par Fincantieri », a réagi M. Padoan jeudi soir dans un communiqué.
« C’est un grand succès du secteur des chantiers navals italien » et « la démonstration que les grandes entreprises italiennes qui ont investi dans la compétitivité et la crédibilité internationales peuvent remporter des positions de leadership dans des secteurs stratégiques de l’économie globale », a-t-il souligné.
« Si d’un côté les investissements étrangers en Italie peuvent contribuer à la croissance, de l’autre je juge très important qu’il y ait une plus grande présence italienne à l’extérieur », a ajouté M. Padoan.
L’Etat français, qui souhaitait éviter que Fincantieri ne s’empare de la majorité de STX, a obtenu que le groupe italien reste minoritaire pendant au moins huit ans.
M. Padoan a souligné dans son communiqué que la part italienne dans la société française atteignait toutefois 54%, en ajoutant à la participation de Fincantieri celle de l’investisseur italien Fundazione CR Trieste.
Les chantiers français emploient 2.600 salariés (plus 5.000 salariés chez les sous-traitants).
Créés en 1861, ils disposent d’un carnet de commandes bien rempli, avec 14 paquebots à construire d’ici 2026 pour ses deux principaux clients, l’Italo-Suisse MSC Croisières et l’Américain Royal Caribbean.
Fincantieri, constructeur naval basé à Trieste et qui emploie 19.200 personnes dans le monde, est le seul candidat à avoir déposé une offre pour reprendre les chantiers de Saint-Nazaire.
cm/pb
Royal Caribbean Cruises
Fincantieri
STX OFFSHORE & SHIPBUILDING