Le document, remis lors du deuxième Forum calédonien du changement climatique organisé à l’université de la Nouvelle-Calédonie, fixe les engagements climatiques de l’archipel français du Pacifique pour la période 2025-2035.
Cette « contribution déterminée au niveau national » acte notamment la fermeture de la centrale thermique de Népoui (Province Nord), le développement d’une centrale de stockage d’énergie photovoltaïque à Boulouparis (Province Sud) en 2026 pour un investissement de 75 millions d’euros, ou encore un objectif de 50% de véhicules propres dans les ventes d’ici à 2035.
Sur le plan industriel, les acteurs métallurgiques visent une réduction de leurs émissions de 40 à 50% à l’horizon 2035 et la neutralité carbone en 2050.
Le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, Alcide Ponga, a remis en main propre la contribution au secrétaire général adjoint du haut-commissariat, représentant l’État dans l’archipel.
« À notre humble niveau, nous participons à l’effort mondial, a-t-il ensuite déclaré à la presse. Il faut rester réaliste tout en gardant de l’ambition, parce qu’on le doit aux générations de demain. »
Le forum, qui a rassemblé plusieurs dizaines de personnes issues du monde scientifique, associatif et institutionnel engagées pour le climat et la préservation de l’environnement, « est notre petite COP calédonienne », a souligné Jérémie Katidjo-Monnier, chargé du sujet au sein du gouvernement calédonien.
« Grâce au premier forum, nous avons réussi à formaliser collectivement notre stratégie calédonienne du changement climatique », a-t-il poursuivi, en référence à un texte adopté par le Congrès le 29 avril 2025.
« Le forum d’aujourd’hui donnera suite, dans les prochaines semaines, au premier comité calédonien du changement climatique », a avancé M. Katidjo-Monnier.
L’événement a également été l’occasion d’annoncer le lancement de 15 nouveaux projets environnementaux dans le cadre de l’initiative Kiwa, un programme régional cofinancé notamment par l’Agence française de développement (AFD), l’Australie et la Nouvelle-Zélande, pour un montant de plus de 500.000 euros.
Quatre de ces projets seront mis en oeuvre en Nouvelle-Calédonie, se concentrant notamment sur le reboisement et l’agroforesterie.