Le PROE, organisation intergouvernementale qui compte 26 Etats et territoires membres dont la France, a pour objectif de protéger l’environnement et les ressources naturelles de cette région du Pacifique.
“C’est dans l’intérêt des pays du Pacifique qu’il y ait un bon accord, un accord très puissant lors de la conférence de Paris”, a dit M. Sheppard, lors d’une conférence de presse à Paris.
“Au vu des préparations qui se déroulent actuellement, il y a une amélioration significative” car les pays engagés “dans un accord sur le climat veulent absolument arriver à un accord”, a-t-il affirmé, faisant le parallèle avec la conférence de Copenhague en 2009: “Six à douze mois avant la conférence, il n’y avait pas de texte, il n’y avait pas d’accord, il n’y avait rien du tout”, a-t-il ajouté.
Les îles du Pacifique rejettent seulement 0,03% de gaz à effet de serre mais sont les plus vulnérables aux risques de catastrophes naturelles, a-t-il rappelé.
Pour préparer la conférence de Paris, “nous avons une série de réunions avec les pays du Pacifique pour mieux affiner leurs positions, leurs points de vue,” a-t-il indiqué.
Mais des dossiers restent en suspens, a-t-il déploré, citant la question du soutien financier des pays développés aux pays du Pacifique.
La France a “une ambition commune avec les Etats océaniens”, a pour sa part assuré l’ambassadeur Christian Lechervy, représentant permanent de la France auprès de la communauté du Pacifique et du PROE: “Nous souhaitons un accord qui soit universel et juridiquement contraignant. Nous sommes aussi très conscients qu’il nous faut contenir le réchauffement climatique global sous les 2 degrés”.
La communauté internationale s’est fixée comme objectif de limiter à 2 degrés la hausse du thermomètre mondial, qui a déjà pris 0,8°C depuis l’ère pré-industrielle. Mais le niveau actuel des émissions de gaz à effet de serre met la planète sur une trajectoire de +4 à 5°C à la fin du siècle.