A moins de deux mois de la conférence mondiale qui tentera de limiter le réchauffement planétaire, cette exposition, intitulée « Climat, l’expo à 360° », vise à « fournir des éléments scientifiques (…) de manière accessible à tous, mais aussi des outils interactifs et des interviews, des regards croisés sur ces enjeux », explique à l’AFP la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, conseillère scientifique.
Outre des données scientifiques, le parcours propose aux visiteurs une exposition de photographies sur le thème de l’élévation du niveau des mers et deux installations d’un collectif d’artistes, qui « permettent d’avoir une autre approche de cette question des changements climatiques », ajoute-t-elle.
L’objectif de l’exposition, qui fait la part belle aux documents audio et à l’interactivité, est que les visiteurs la quittent « en se sentant concernés et en comprenant aussi la complexité » des négociations internationales, précise Mme Masson-Delmotte.
Brève et didactique, elle s’adresse avant tout aux lycéens, indique l’un de ses commissaires, Alain Labouze.
« On a souhaité donner la priorité à l’information, au débat et à la sensibilisation du public, notamment des jeunes », souligne-t-il. « C’est une exposition citoyenne » qui « fait un point » des dernières données scientifiques.
Un « mur de news » expose en quelques mots, images ou chiffres des données sur le réchauffement climatique (les tonnes de CO2 économisées grâce au recyclage de déchets électriques et électroniques, la diminution de la surface de la banquise arctique, les principaux émetteurs de gaz à effet de serre…).
Ailleurs, l’exposition, qui doit se tenir jusqu’au 20 mars 2016, donne la parole à 21 experts, dont le climatologue Jean Jouzel, l’explorateur Jean-Louis Etienne, la navigatrice Catherine Chabaud, le directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l’environnement Achim Steiner, dans une série d’interviews filmées.
Les thèses des « climato-sceptiques » font l’objet d’un face-à-face filmé de 40 minutes entre l’un de leurs chefs de file, le géophysicien Vincent Courtillot, et Mme Masson-Delmotte qui lui réplique.
L' »igloo des lycéens » donne à voir la simulation de négociations climatiques réalisée par 450 élèves de seconde d’Ile-de-France.
De nombreux cartels font « le diagnostic du réchauffement climatique » et de ses impacts, s’interrogent sur « les causes du réchauffement et la responsabilité humaine », exposent « les scénarios d’émissions de gaz à effet de serre » ou évoquent « la planète des solutions ».