Le groupe indique dans un communiqué avoir réalisé une marge opérationnelle de 5,7%, « l’une des plus fortes du secteur ». Sur la même période de l’an passé, son résultat net avait plongé de 80%, à 70 millions de dollars.
Au troisième trimestre 2014, le chiffre d’affaires est en hausse de 6,4% de 4,4 milliards de dollars.
Cette croissance provient, explique le groupe, de la zone Asie-Europe « qui a enregistré des croissances soutenues », de « l’Intra-Asie et l’Océanie », mais aussi de l’Afrique, où CMA CGM a affiché son ambition de conquérir la première place. L’armateur y a ainsi « renforcé son offre de services et ouvre de nouveaux corridors terrestres, que ce soit sous sa marque CMA CGM ou sa marque Delmas ».
L’activité de transport réfrigéré est également en croissance, et CMA-CGM précise avoir « fait l’acquisition de 7.000 nouveaux conteneurs réfrigérés et ambitionne d’en transporter un million en 2015 ».
Les volumes transportés augmentent de 8,3% à 3,2 millions de conteneurs standard, EVP (équivalent vingt pieds), mais le revenu moyen par EVP s’est contracté de 1,8% sur la période.
CMA CGM, qui avait été laissé sur la touche par une alliance entre le numéro un mondial du secteur, le danois Maersk Line, et son concurrent italo-suisse MSC, avait annoncé début septembre la signature d’accords passés avec China Shipping Container Lines (CSCL) et United Arab Shipping Company (UASC).
Cet accord, nommé Ocean Three et qui démarrera début 2015, consiste à mettre en commun 162 navires sur les axes Asie-Europe, Asie-Méditerranée, Transpacifique et Asie-Côte Est des Etats Unis.
« La Federal Maritime Commission l’a validé et il n’est soumis à aucune autre autorisation des autorités règlementaires et de concurrence », précise CMA CGM.
En cumul depuis le 1er janvier 2014, le chiffre d’affaires du groupe s’élève à 12,5 milliards de dollars, soit une hausse de 4,3% par rapport à la même période en 2013. Les volumes cumulés s’élèvent à 9,1 millions d’EVP, soit une hausse de 7,4%.
Au quatrième trimestre, précise l’armateur, « l’environnement opérationnel devrait être marqué par le ralentissement saisonnier des volumes, la poursuite de la volatilité des taux de fret et enfin la baisse des prix du fuel. Le groupe adaptera sa capacité en conséquence et devrait néanmoins enregistrer une croissance de ses volumes supérieure à celle du marché ».