Concordia: un navire anti-pollution en Corse pour parer à tout risque de pollution

Mme Royal a précisé avoir eu l’assurance de son homologue italien, Gianluca Galletti, qu’elle rencontrait ce mercredi, que l’épave « ne viendra(it) à aucun moment dans les eaux territoriales françaises ».

Le déroulement du remorquage du Concordia, qui doit débuter lundi prochain, et les mesures de précaution prises doivent par ailleurs êtres transmises jeudi par les autorités italiennes à la France, a-t-elle ajouté dans un communiqué en soirée.

Sollicitée par le maire (nationaliste) de Bastia, Gilles Simeoni, inquiet d’une éventuelle pollution sur les côtes corses, Mme Royal avait annoncé dans l’après-midi son intention de demander des garanties aux autorités italiennes, selon un courrier daté du 16 juillet transmis à l’AFP.

Tant que ces garanties n’auront pas été apportées, la ministre estimait « pas envisageable » que les autorités italiennes autorisent le départ du Costa Concordia de l’île toscane du Giglio (Italie).

Les opérations de renflouement du paquebot géant, dont l’échouage le 13 janvier 2012 avait fait 13 morts, ont débuté lundi. L’épave doit être ensuite remorquée vers Gênes pour être démantelée.

Les opérations de remorquage comprennent un passage à 25 km de la Corse et sont « potentiellement dangereuses en termes de risques environnementaux et de pollution » pour les côtes bastiaises et le Cap Corse, s’inquiétait le maire de Bastia dans un courrier adressé à Mme Royal.

Début juin, l’armateur Costa avait jugé « possible » qu’il « y ait des rejets en mer d’eaux intérieures, de substances, d’hydrocarbures » pendant le transfert de l’épave tout en estimant que les impacts devraient être « temporaires et peu significatifs ».

Dans son courrier au maire de Bastia, Mme Royal souligne qu’un navire spécialisé français, le bâtiment de soutien et d’assistance et de dépollution « Jason », sera envoyé par précaution sur zone « afin d’accompagner le convoi en longeant la côte de Haute-Corse » quand l’épave passera à proximité de l’île française.

Parmi les garanties réclamées aux autorités italiennes, la ministre souhaite des « preuves » du pompage complet des réservoirs d’hydrocarbures, l' »absence de risques liés aux autres substances dangereuses » comme les frigorigènes et lubrifiants, mais aussi « l’itinéraire précis » du convoi.

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