« Le SBX est en position », a déclaré cette source qui s’exprimait sous couvert d’anonymat auprès de l’AFP. Le Pentagone avait annoncé le déploiement du SBX (Sea-based X-Band Radar), arguant le 2 avril qu’il s’agissait d’une mission « de routine », officiellement « pas liée » aux tensions sur la péninsule coréenne.
Sans fournir plus de détail, ce responsable a confirmé que le SBX, une plate-forme semi-submersible surmontée d’un énorme radome, a été positionné en mer pour traquer d’éventuels missiles nord-coréens.
Cet appareil était auparavant à Pearl Harbor à Hawaii. Haut de 85 mètres, il est capable de détecter le lancement d’un missile à 2.000 kilomètres à la ronde.
Il complète une panoplie de radars américains dans la région capables de déterminer l’origine d’un tir et d’en suivre la trajectoire, notamment deux destroyers équipés du système antimissile Aegis.
Les Etats-Unis et la Corée du Sud ont sommé jeudi la Corée du Nord d’arrêter de « jouer avec le feu » et de renoncer au tir de missile qu’elle semble vouloir effectuer au mépris des sanctions internationales et au risque d’embraser la péninsule.
Les Américains ont par ailleurs annoncé le déploiement d’une batterie antimissile THAAD sur leur base militaire de Guam dans le Pacifique, située à 3.380 kms au sud-est de la Corée du Nord et désignée ostensiblement comme cible par le régime de Kim Jong-un.
Le Japon et la Corée du Sud ont eux aussi déployé leurs propres moyens antimissiles face à ce tir annoncé.