Le syndicat de l’entreprise a annoncé que des milliers de travailleurs n’ont pas effectué une heure supplémentaire prévue et sont partis après leurs huit heures habituelles de travail.
« Après le mouvement d’aujourd’hui, nous allons renforcer notre action et pourrions lancer une grève de tous nos membres si la compagnie s’obstine à refuser nos revendications », a déclaré à l’AFP un responsable syndical, Park Kyung-Soo.
Hyundai Heavy, qui n’a pas connu de mouvement de grève depuis 1996, a estimé à plus de 90 millions de dollars (71,85 millions d’euros) les pertes de production occasionnées par un arrêt de travail total.
Environ 18.000 syndiqués, soit 70% du personnel, ont soutenu un appel à la grève le mois dernier, après l’échec de mois de négociations marathon avec la direction sur les salaires.
Le syndicat réclame notamment une augmentation de 6,5% du salaire de base et un bonus unique équivalent à la paye de 10 semaines. Il s’oppose également à un nouveau système d’incitation salariale mis en avant par la direction au lieu d’augmentations basées sur l’ancienneté.
Hyundai Heavy plaide que c’est trop en même temps au moment même où il affronte des pertes croissantes dues au ralentissement économique mondial et à la concurrence chinoise.
L’entreprise a enregistré des pertes de 1.900 milliards de won (1,3 milliard d’euros) au troisième trimestre, après 1.100 milliards de won au deuxième.
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