« Nous étions prêts à le faire », a dit M. Poutine dont des déclarations ont été reproduites par écrit par la chaîne publique de télévision Rossia 1 avant la diffusion du documentaire dimanche soir. La direction russe était prête à faire face « à la tournure la plus défavorable qu’auraient pu prendre les événements », ajoute M. Poutine.
Il indique notamment que l’armée russe avait positionné en Crimée des batteries de missiles de défense côtière « Bastion », des armes susceptibles de dissuader un navire de guerre américain qui était alors en mer Noire d’intervenir.
« C’est la batterie de défense côtière la plus efficace à ce jour. Et à un certain moment, pour que tout le monde comprenne que la Crimée est bien défendue, nous avons transféré là-bas ces batteries », a-t-il déclaré selon la chaîne.
« On ignorait alors » si l’Occident allait intervenir militairement, poursuit Vladimir Poutine dans ces déclarations. « C’est pourquoi j’ai été obligé de donner les instructions qu’il fallait à nos forces armées (…), de donner des ordres sur l’attitude de la Russie et de nos forces armées en toutes circonstances », dit-il aussi.
« J’ai parlé avec mes collègues (occidentaux, ndlr) et je leur ai dit que c’était notre territoire historique, que des Russes habitaient là-bas, qu’ils étaient en danger et que nous ne pouvions pas les abandonner », a raconté le président russe.
« C’était une position franche et ouverte. Et c’est pourquoi, je ne pense pas que quelqu’un ait eu envie de déclencher un conflit mondial », a-t-il ajouté.