“La tension, la pression ne sont jamais des solutions”, a souligné le chef de l’Etat français lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue kazakh Noursoultan Nazarbaïev à Astana, plaidant pour une “désescalade” d’abord “verbale” puis “dans les mouvements” militaires en Ukraine.
“Nous devons essayer d’engager (…) un processus de désescalade, pas d’escalade”, a insisté François Hollande. “Je n’ai jamais cessé de chercher le dialogue”, a-t-il fait valoir, la France étant selon lui “dans une position qui lui permet de parler aux uns et aux autres” et d’avoir leur “confiance”.
Evoquant à demi-mot sa décision de reporter la livraison de deux navires de guerre Mistral à la Russie jusqu’au règlement politique de la crise ukrainienne, François Hollande a parlé de “décisions qui permettent d’être écoutés, sans faiblesse” et de “positions fermes”.
“Nous allons travailler ensemble pour chercher tous les points qui permettront de clarifier et d’engager une désescalade” dont “nous en avons besoin, car il y a des risques, toujours, d’une escalade supplémentaire et des menaces sérieuses sur l’économie de l’ensemble de la région”, a-t-il toutefois insisté.
Relevant que “tous les droits internationaux ont été bafoués” en Ukraine, le président Nazarbaïev a estimé pour sa part qu’il ne fallait “pas mettre en colère la Russie” même si “la confiance entre les puissances mondiales est au point zéro”.
Le président kazakh a rejeté les “ultimatums” qui ne sont pas “la meilleure solution”, appelant plutôt à “des compromis pour sortir de cette impasse” et à “mettre fin aux sanctions” internationales contre Moscou.
“La Russie a une autonomie économique qui pourrait lui permettre de subsister seule”, a-t-il argué, notant aussi “la popularité de Poutine” dans son pays.
“Ce qui s’est passé en Ukraine est tout à fait inacceptable mais je ne pense pas qu’il faudrait revenir à la Guerre froide”, a encore souligné Noursoultan Nazarbaïev.