Après six jours d’intenses négociations, 31 nouvelles espèces ont été inscrites sur cette liste à laquelle n’a pas pu être intégré le lion africain, faute d’information disponibles de la part des pays de la région.
Parmi ces animaux figurent l’ours polaire, avec une population estimée entre 20 et 25.000 spécimens et dont le territoire se rétrécit en raison du grand dégel arctique, ainsi que la gazelle à front rouge, originaire d’Afrique, ou la Grande outarde, un oiseau présent de l’Europe à la Chine.
« Les oiseaux migratoires sont devenus la question phare des problèmes urgents de notre époque », a déclaré Bradnee Chambers, secrétaire de la CMS, qualifiant d' »historique » la conférence de Quito qui s’est tenue du 4 au 9 novembre.
« Depuis la pollution avec du plastique dans les océans jusqu’aux effets du changement climatique, en passant par le braconnage et la surexploitation, les menaces qui pèsent sur les oiseaux migrateurs nous concernent tous », a-t-elle ajouté.
Concernant le monde marin, diverses espèces de requins (requin-bouledogue ou le requin-marteau) et des raies manta ont été intégrés à la liste des animaux à protéger.
La Convention de Bonn sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, entrée en vigueur en 1983, énonce que les Etats doivent être les protecteurs des espèces migratrices qui vivent à l’intérieur ou qui traversent leurs juridictions nationales.
Les espèces migratrices sont notamment menacées par le rétrécissement de leur habitat, la chasse, ou encore la dégradation de leurs aires d’alimentation.
Avant Quito, une centaine d’espèces migratrices étaient déjà inscrites à l’annexe I de la CMS, soit considérées en danger d’extinction. A Quito, les 31 nouvelles espèces se répartissent entre l’annexe I et l’annexe II (état de conservation défavorable).
La prochaine conférence de la CMS se déroulera en 2017 aux Philippines.