L’opération, menée par des plongeurs de la Marine nationale, s’est déroulée avec succès. Il s’est avéré que le dispositif, un bloc de béton identique à d’autres retrouvés le long du littoral normand et dont certains étaient piégés, ne contenait pas d’explosif, a constaté une correspondante de l’AFP.
Les Allemands avaient posé de tels blocs sous le sable des plages de Normandie afin qu’ils explosent à l’arrivée des navires des Alliés.
« Nous savons que ces blocs sont faits de ciment et de galets et qu’ils contiennent généralement des obus dont la charge maximale est équivalente à 40 kg de TNT », avait expliqué à l’AFP en début d’après-midi Martine Laquièze, sous-préfète de Dieppe, qui dirigeait le poste de commandement de l’opération depuis la mairie de Hautot-sur-Mer.
Les démineurs ont d’abord fracturé le bloc de béton par de petites explosions afin de le fissurer. Mais quand ils l’ont ouvert, il n’y avait pas d’explosif à l’intérieur.
Pour mener l’opération de déminage dans les meilleures conditions de sécurité, rien n’avait été laissé au hasard. La sous-préfecture avait ordonné l’évacuation d’un camping de 500 personnes et d’une trentaine de riverains très proches.
Quelque 500 autres personnes, dans un rayon de 1.500 m, avaient été confinées dans leurs habitations, volets fermés et vitres ouvertes.
Un périmètre d’interdiction temporaire des activités maritimes, d’un rayon de 2.000 mètres, et une zone d’exclusion aérienne de 1.500 mètres d’altitude avaient aussi été instaurés par arrêté préfectoral.
Des déviations routières avaient enfin été mises en place aux abords du périmètre de sécurité.