Des tirs d’essai de missile prévus au large du Finistère (ministère des Armées)

« Le créneau de tirs pour ces essais est prévu entre début juin et mi-juillet », a indiqué à l’AFP le ministère. « Il n’y aura pas de communication détaillée sur ces activités puisque les activités opérationnelles et les essais de systèmes d’armes liés à la dissuasion nucléaire sont couverts par le secret défense », a ajouté le ministère, précisant qu’il s’agissait « d’activités opérationnelles classiques qui se tiennent dans le cadre de la remontée en puissance des SNLE suite à leur sortie d’indisponibilité périodique pour entretien et réparation ».

Ces essais se tiennent aussi dans le cadre de « la requalification du bâtiment et de son système d’armes », a ajouté le ministère sans plus de précision.

La préfecture maritime de l’Atlantique a pris un arrêté, à « l’occasion d’un lancement d’essai organisé par la Direction générale de l’armement (DGA) », délimitant une zone où la navigation, le mouillage, la pêche, la plongée sous-marine et les activités nautiques sont restreintes.

Ces restrictions sont en vigueur depuis lundi soir et jusqu’au 8 juillet. Elles concernent une zone située au sud de la pointe de Penmarch’, dans le Finistère Sud.

Une action contre la tenue de ces essais est prévue mercredi à la pointe de Penmarch’ à l’initiative du Mouvement de la paix.

Ce dernier « s’inscrit dans le consensus qui se dégage dans les opinions publiques en faveur d’une diminution des dépenses militaires mondiales (1.917 milliards de dollars en 2019) et en faveur du développement de coopérations au niveau mondial dans des domaines prioritaires tels que la sécurité sanitaire et la sécurité environnementale », indique l’organisation dans un communiqué faisant étant de la « reprise des essais du missile nucléaire M51 à la pointe de Penmarch' ».

Début juillet 2016, le ministère de la Défense s’était félicité du « succès » d’un tir d’essai du missile M51, dépourvu de sa tête nucléaire, au large du Finistère. Il était retombé dans l’Atlantique nord, à plusieurs centaines de kilomètres de toute côte.

En mai 2013, un missile M51 tiré également depuis un SNLE avait explosé en plein vol à 25 km des côtes finistériennes peu après son lancement. Avant cet échec, cinq essais avaient réussi.

La force océanique stratégique (FOST) est constituée de quatre SNLE équipés de missiles balistiques intercontinentaux et stationnés sur la base de l’Ile-Longue, dans la rade de Brest.

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