Les deux bateaux qui avaient quitté la Crète vendredi sont rentrés dans la nuit de samedi à dimanche en raison d’une météo défavorable, a déclaré à l’AFP Loukas Stamelos, l’un des membres de l’initiative « Free Mediterranean ».
Cette flottille regroupant défenseurs de l’environnement, deux maires de villages crétois ainsi qu’un député de gauche et des militants italiens s’était approché au plus près de l’endroit, tenu secret, où a débuté, dans les eaux internationales méditerranéennes, l’opération de « neutralisation » des armes chimiques.
En cours de navigation, les militants ont été surveillés par un navire militaire, ce qui, selon M. Stamelos, laisse à penser qu’ils s’approchaient du « périmètre » où opère le Cape Ray, navire américain sur lequel a commencé début juillet cette opération inédite qui doit durer environ deux mois.
Les deux systèmes d’hydrolyse embarqués à bord du navire doivent permettre de « neutraliser » 600 tonnes de produits chimiques transférés de Syrie. Les résidus seront ensuite confiés à des sociétés de traitement spécialisées dans les déchets industriels.
Selon le Pentagone, cette opération ne présente pas de risques pour l’environnement, comme le dénoncent depuis plusieurs mois les organisations mobilisées en Crète.