“Notre feuille de route actuelle est d’accompagner les bateaux battant pavillon américain, mais nous sommes en discussion avec d’autres pays pour inclure également leurs navires”, a déclaré vendredi le colonel Patrick Ryder, porte-parole du commandement militaire au Moyen-Orient (Centcom).
Le Pentagone a annoncé jeudi que des navires de combat accompagnaient désormais les bateaux américains dans le Golfe, après deux incidents entre des navires de commerce et les forces iraniennes.
Des navires militaires iraniens ont arraisonné mardi le porte-conteneurs Maersk Tigris, battant pavillon des îles Marshall, et ont la semaine dernière “harcelé” le porte-conteneurs Maersk Kensington, qui bat pavillon américain.
Le Pentagone emploie le mot “accompagner” et non le mot “escorter” pour qualifier son action. Les navires militaires américains ne suivent pas à immédiate proximité leurs protégés, mais sont “assez près pour intervenir si besoin”, selon les responsables américains.
Une opération similaire avait déjà eu lieu en 2010, ont indiqué les mêmes sources.
L’opération “d’accompagnement” n’a pas nécessité de renforcement de la présence navale américaine dans la région, ou plusieurs navires de combat se trouvaient déjà.
L’Iran a nié toute visée politique ou militaire à sa saisie du Maersk Tigris qui est, selon Téhéran, motivé par un litige financier avec Maersk, le géant danois du transport maritime.
Le Maersk Tigris était toujours ancré vendredi près de l’île iranienne de Larak, selon le Pentagone.
Jeudi, “quatre navires américains ont été accompagnés dans le détroit d’Ormuz” par la Marine, a indiqué le colonel Steven Warren, porte-parole du Pentagone. L’opération est en place pour un temps “indéfini”.
Les Etats-Unis se sont livrés à un face-à-face maritime virtuel avec l’Iran la semaine dernière au large du Yémen, déployant leur porte-avions Theodore Roosevelt au moment où un convoi de neuf navires iraniens se dirigeait vers le Yémen.
Le convoi iranien, soupçonné par Washington de transporter des armes pour les rebelles houthis en violation d’un embargo de l’ONU, est finalement reparti vers l’Iran, et le Theodore Roosevelt a regagné le Golfe.
Les Etats-Unis apportent un soutien logistique et de renseignement aux frappes aériennes au Yémen menées par l’Arabie saoudite et ses alliés.