Le commandement central des forces navales américaines (Navcent) avait indiqué auparavant que les deux engins étaient tombés dimanche soir pas loin de l’USS Mason alors qu’il effectuait « des opérations de routine dans les eaux internationales ».
« L’Arabie saoudite condamne avec force l’attaque des milices des Houthis et de (l’ancien président Ali Abdallah) Saleh contre l’USS Maon », a déclaré un porte-parole saoudien, cité par l’agence officielle SPA.
« Cette attaque constitue un acte terroriste de nature à menacer la navigation et une action délibérée des miliciens des Houthis, soutenus par l’Iran, contre le mouvement des navires dans le détroit de Bab Al-Mandeb », a ajouté le porte-parole.
Le Navcent n’a pas accusé directement les Houthis de la responsabilité de ces tirs qui n’ont pas atteint le destroyer et n’ont fait ni victime ni dégât.
Mais il a estimé que « ces missiles ont été tirés depuis les territoires contrôlés par les Houthis au Yémen ».
Sur leur site sabanews.net, un « porte-parole militaire » des rebelles chiites a affirmé que les Houthis « n’avaient visé aucun navire de guerre » et qualifié d' »infondées » les informations à ce sujet.
L’incident intervient quelques jours après qu’un navire des Emirats arabes unis a été touché par des roquettes, également en mer Rouge, près du détroit stratégique de Bab Al-Mandeb, où il était en mission humanitaire, selon Abou Dhabi.
L’attaque, menée le 1er octobre à l’aube, a été revendiquée par les rebelles Houthis.
Les Emirats arabes unis sont membres de la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite qui intervient au Yémen pour soutenir le gouvernement reconnu par la communauté internationale face aux rebelles, qui se sont emparés de la capitale Sanaa il y a deux ans.
Bab Al-Mandeb, par lequel transite une partie du trafic maritime mondial, est aux mains des forces progouvernementales yéménites depuis sa reprise à l’automne 2015 avec l’aide de la coalition arabe.
Lundi, le commandement américain a rappelé dans son communiqué que « les États-Unis demeurent engagés à assurer la liberté de navigation partout dans le monde », y compris en mer Rouge.
« Nous continuerons à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de nos navires et nos personnels », a-t-il dit.
Alors que les négociations de paix interyéménites sont dans l’impasse, les rebelles Houthis ont intensifié les attaques aux missiles, en réponse aux raids aériens de la coalition, qui touchent parfois des cibles civiles.
Au lendemain de la mort de 140 personnes dans des frappes aériennes contre une cérémonie funéraire dans la capitale yéménite Sanaa, les rebelles ont, selon la coalition, tiré dimanche un missile contre les forces progouvernementales à Marib, à l’est de Sanaa, et un autre contre la ville de Taëf, dans l’ouest du royaume saoudien. Les deux missiles ont été interceptés, a précisé la coalition dans un communiqué.
Le conflit au Yémen a fait plus de 6.700 morts, dont environ la moitié de civils, selon les Nations unies.