Le destroyer américain à missiles guidés USS Higgins et la frégate de la Marine royale canadienne HMCS Vancouver « ont effectué un transit de routine dans le détroit de Taïwan le 20 octobre », a indiqué la 7e flotte américaine dans un communiqué.
Cette opération « a démontré l’engagement des Etats-Unis et du Canada en faveur du principe de liberté de navigation pour toutes les nations », a ajouté la même source.
Elle est intervenue six jours après des manoeuvres militaires chinoises d’encerclement de Taïwan. La Chine avait déployé ses avions et navires de guerre, affirmant qu’elle n’abandonnerait « jamais » l’option du « recours à la force » pour conquérir Taïwan, qu’elle considère comme l’une de ses provinces à réunifier avec le reste de son territoire.
Washington et ses alliés traversent régulièrement ce détroit de 180 kilomètres de large pour réaffirmer son statut de voie maritime internationale, ce qui suscite l’ire de Pékin.
Lundi, la Chine a estimé que ces mouvements avaient perturbé « la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan ».
Le commandement oriental de l’armée chinoise a déployé des « forces navales et aériennes pour surveiller et rester en alerte tout le long du transit, gérant la situation en conformité avec les lois et les réglementations », a déclaré dans un communiqué le capitaine et porte-parole Li Xi.
Le ministère de la Défense taïwanais a expliqué lundi que les bâtiments américain et canadien avaient vogué « du sud au nord » du détroit et que la situation dans les espaces maritime et aérien alentour était « restée normale ».
Il a aussi annoncé avoir détecté 14 avions de guerre et 12 bateaux de la marine chinois sur une période de 24 heures courant jusqu’à 06H00 heures (22H00 GMT dimanche).
Le 14 octobre, la Chine avait dit vouloir envoyer un « sérieux avertissement » aux « séparatistes » sur l’île avec ses exercices d’ampleur.
Taïwan avait en réponse mobilisé les « forces adéquates » et placé en état d’alerte renforcée les îles de sa périphérie.