Les militaires ont repéré des « terroristes » sur la côte de Rafah, à la frontière avec la bande de Gaza palestinienne. Un échange de tirs s’en est suivi, et le navire a pris feu, selon un communiqué du porte-parole de l’armée.
Un photographe de l’AFP et un témoin dans la bande de Gaza ont affirmé que le patrouilleur de l’armée avait été frappé à plus de 3 km de la côte.
« Nous étions assis sur la plage et tout à coup il y a eu une explosion », a déclaré Ahmed Nofal à l’AFP.
Des navires de la marine égyptienne sont allés au secours de l’équipage, tandis qu’un nuage de fumée s’élevait au-dessus du patrouilleur.
L’armée mène depuis deux ans des opérations à grande échelle dans le nord du Sinaï pour enrayer les attaques jihadistes visant les forces de l’ordre, qui se sont multipliées depuis la destitution par les militaires du président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013.
Le nord de la péninsule est le bastion de la branche égyptienne du groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui a tué des centaines de policiers et de soldats dans des attentats spectaculaires.
Il était impossible dans l’immédiat de savoir comment le navire a été touché jeudi.
Mais ces derniers mois, les jihadistes ont eu recours à des missiles téléguidés dans leurs attaques contre les chars et véhicules blindés de l’armée.
Le Caire et le Delta du Nil ne sont pas épargnés par les attaques.
L’armée a affirmé mercredi avoir déjoué un attentat suicide à la voiture piégée visant un avant-poste militaire sur une autoroute reliant la capitale à la ville de Suez (nord-est), une attaque revendiquée par la branche égyptienne de l’EI.
Samedi, le consulat italien au Caire a été la cible d’une attaque à la voiture piégée qui a fait un mort. Il s’agissait du premier attentat visant une mission diplomatique depuis l’éviction de M. Morsi.