La semaine dernière, Budapest avait proposé des changements législatifs pour empêcher la tenue de la Marche annuelle des fiertés sous sa forme actuelle.
« Le Fidesz (parti d’extrême droite du Premier ministre hongrois Viktor Orban, NDLR) instrumentalise la haine et la discrimination pour faire reculer l’État de droit. Défendre aujourd’hui les droits des minorités, c’est défendre la démocratie en Europe », écrivent les signataires, à l’initiative de la députée européenne écologiste Mélissa Camara, dans un texte publié sur le site internet du magazine Têtu.
Ont notamment apposé leur paraphe les chefs de groupe à l’Assemblée Mathilde Panot (LFI), Cyrielle Chatelain (Ecologistes) et Boris Vallaud (PS), le député MoDem Erwan Balanant, le sénateur communiste Ian Brossat, la patronne du groupe Renew au Parlement européen Valérie Hayer (Renaissance) ou son collègue Raphaël Glucksmann (Place publique).
Le texte a encore été signé par l’ancienne ministre Marlène Schiappa.
« Derrière le prétexte fallacieux d’une prétendue +protection de la jeunesse+, le gouvernement hongrois cherche en réalité à bâillonner des milliers de personnes réunies pour une mobilisation pacifique et chargée d’histoire », écrivent-ils, en déplorant « un projet politique sombre qui se dessine partout en Europe ».
« Il ne s’agit pas seulement d’un enjeu pour la communauté LGBTQI+, mais d’un nouveau test pour l’ensemble des droits humains sur notre continent », soulignent encore les auteurs de la tribune, relavant que « le recul des droits ne s’arrête jamais aux premiers ciblés » et appelant l’Union européenne à « agir, et vite, pour stopper ces dérives ».