Sous un soleil brûlant, une dizaine de marines américains armés de fusils d’assaut ont simulé l’attaque d’un bunker sur l’ancienne base américaine de Sherman, près de l’entrée atlantique du canal de Panama.
Ces installations servent désormais de terrain d’entraînement pour les soldats américains et la police panaméenne dans le cadre d’un programme de coopération lancé en août.
Le Panama a annoncé fin septembre qu’environ 50 marines s’entraîneraient du 9 au 29 octobre dans sa jungle pour améliorer leurs compétences « dans l’un des environnements les plus exigeants de la planète ».
« Cet entraînement est purement destiné à notre défense et protection » pour lutter contre « le crime organisé et le trafic de drogue », a indiqué le major panaméen Didier Santamaria à l’AFP.
Ces exercices interviennent dans un contexte de tension entre les États-Unis et le Venezuela, dont le président Nicolas Maduro accuse Washington de chercher à le renverser.
Les États-Unis ont déployé sept navires de guerre en mer des Caraïbes, et un dans le Golfe du Mexique, officiellement dans le cadre d’une opération contre le narcotrafic.
« Nous ne nous préparons à rien », a répondu la commandante du contingent américain, la colonelle portoricaine Ada Cotto, à la question de savoir si l’entraînement au Panama était lié à la crise vénézuélienne. « Tout est transparent et sur invitation du gouvernement panaméen », a-t-elle affirmé devant la presse.
En avril, les États-Unis et le Panama ont signé un accord de coopération permettant le déploiement de troupes américaines autour du canal de Panama, une concession faite à Washington en réponse à la pression exercée par Donald Trump.