Le navire de forage à l’origine de la pollution a quitté mercredi « la baie de Saint-Brieuc pour son port d’attache aux Pays-Bas », selon un communiqué, qui précise que les travaux de forage ont été interrompus temporairement « pour se concentrer sur l’analyse et l’amélioration des outils, afin de garantir une reprise des travaux de forage de façon optimale ».
En revanche, Ailes Marines, filiale de l’espagnol Iberdrola, « confirme la poursuite des activités de pré-tranchage actuellement en cours sur le site », selon un communiqué. Ces opérations sont un préalable à l’enfouissement des câbles inter-éoliennes, « une avancée majeure pour la sécurité de la navigation et pour le maintien des activités de pêche au sein du parc de Saint-Brieuc », indique Ailes Marines.
Selon la société, 170 litres d’huile hydraulique ont été perdus après une fuite lundi. Ce « fluide hydraulique » est « spécialement conçu et développé pour des travaux en mer » et classé dans la catégorie « des fluides facilement biodégradables » avec « un faible impact sur l’environnement », d’après le communiqué.
La pollution constatée lundi avait « totalement disparu » mardi soir, selon la préfecture maritime de l’Atlantique. Une enquête a néanmoins été ouverte par le parquet de Brest.
Mercredi après-midi, un avion de patrouille de la Marine nationale « a détecté une légère irisation de l’eau s’étendant sur une longueur de trois kilomètres et une largeur de cinquante mètres » en baie de Saint-Brieuc, a annoncé dans la soirée la préfecture maritime dans un communiqué.
Des échantillons de cette « irisation résiduelle » seront confiés à la gendarmerie maritime dans le cadre de l’enquête judiciaire. « Aucun élément ne permettant à ce stade d’attester formellement que les deux pollutions soient liées, il reviendra aux enquêteurs de l’établir », a précisé la préfecture maritime.
Le parc éolien de la baie de Saint-Brieuc doit être érigé à 16,3 kilomètres de la côte. D’une capacité totale de 496 MW, avec 62 éoliennes, il est censé produire 1.820 GWh par an, l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 835.000 habitants, selon Ailes Marines. Sa mise en service est prévue fin 2023.
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