L’opération « Sextante » a démarré en octobre 2014 à l’initiative de la garde civile de Cadiz (sud), des agents ayant appris qu’un homme, issu du milieu nautique délivrait des titres de « capitaine de yacht de bateau de plaisance, ou de capitaine standard » contre rémunération.
L’Espagne est l’une des trois destinations préférées des touristes au niveau mondial notamment en raison des quelque 5.000 km de côtes, aux nombreux ports de plaisance.
Au cours de sa campagne de contrôle, menée dans 30 provinces côtières et dans l’enclave espagnole de Ceuta au Maroc, les autorités ont arrêté 22 personnes, a précisé la garde civile dans un communiqué.
La justice a en outre inculpé 851 personnes qui s’étaient procuré ces faux permis bateau.
Certains fraudeurs ont pu, grâce à ces faux titres coûtant jusqu’à 3.000 euros, naviguer à 150 milles marins (environ 278km) de distance du port le plus proche, sur des embarcations pouvant atteindre 24 mètres de long, sans formation ni examen.
« Le risque c’est de se retrouver dans un milieu hostile et dangereux, de faire naufrage, de mettre sa vie et celle des autres usagers qui respectent les règles en danger », a déclaré à l’AFP Manuel Gonzalez, porte-parole de la garde civile à Cadiz.
Différents organismes délivrent des permis de navigation en Espagne dont la fédération espagnole de voile, ou encore le ministère de la Pêche et certains permis étaient faux de bout en bout et délivrés en leur nom.
Mais d’autres étaient signés par de vrais employés de la Fédération andalouse motonautique, qui faisaient croire qu’un jury s’était réuni pour les décerner, le tout sous la pression de son directeur, contre de l’argent, selon le porte-parole. L’homme a été arrêté et laissé libre sous contrôle judiciaire dans l’attente de sa comparution devant la justice.
Une nouvelle campagne de contrôle est prévue jusqu’en septembre.