Le 5 mai, le conseiller américain à la sécurité nationale John Bolton a annoncé le déploiement dans la région d’un porte-avions et d’une force de bombardiers, « pour répondre de manière implacable à toute attaque contre les intérêts des Etats-Unis ou de nos alliés ». Deux jours plus tard, le Pentagone annonçait dépêcher plusieurs bombardiers B-52 dans le Golfe.
« Le chef de l’autorité du canal de Suez, Mohab Mamish, a assisté jeudi à la traversée du porte-avions américain USS Abraham Lincoln », a indiqué l’organisme dans un communiqué.
L’amiral Mamish a reçu le major général Ralph Groover, attaché militaire à l’ambassade des Etats-Unis au Caire, « venu spécialement pour vérifier le bon passage du porte-avions américain », a-t-il ajouté.
« Le navire a traversé le canal de façon normale et nous n’avons rien à voir avec ses dimensions politiques », a précisé à l’AFP un responsable de l’Autorité du Canal de Suez, sous couvert d’anonymat.
Depuis le retrait unilatéral des Etats-Unis de l’accord international sur le nucléaire iranien, les relations entre Washington et Téhéran se sont considérablement tendues.
En annonçant le déploiement du porte-avions, M. Bolton avait adressé « un message clair et sans équivoque au régime iranien », selon un communiqué de la Maison Blanche.
L’Iran est le rival régional de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis, proches alliés de l’administration du président américain Donald Trump.
L’Iran avait répondu qu’il pourrait « réagir » en annonçant des « mesures de réciprocité », selon l’agence semi-officielle iranienne Isna.
Au-delà de cette escalade sur le terrain militaire, Washington a encore durci mercredi ses sanctions économiques contre Téhéran, qui s’est de son côté affranchi de deux engagements pris dans le cadre de l’accord sur son programme nucléaire.