Huit modèles hommes, 58 femmes présentent une ligne futuriste, avec des petite boules accrochées au corps ou des boîtiers de rangement sur la jambière du pantalon.
Les silhouettes, fidèles à l’esthétique années 1960 pop et avant-gardiste de la maison Cardin, sont très structurées, avec du tissu épais, comme néoprène qui forme des sculptures autour du corps et les couleurs, du fluo au néon.
Une robe fuschia présente une incrustation métallique sur le ventre, et une autre des ailes qui donnent à celle qui la porte des faux airs de raie manta.
Cinquante-trois robes ont été réalisées avec des « chutes de tissu récupérées pour la protection solaire des satellites », explique à l’AFP le directeur de la création et du studio Cardin et successeur désigné à l’empire du couturier mort en 2020.
Dans les années 1960, Cardin mais aussi Rabanne et surtout Courrèges avaient lancé la mode du « future Age », avec des tenues inspirées par la fiction littéraire ou cinématographique, à la Star Trek.
Le défilé avait été organisé à l’Atelier des Lumières, un centre d’art numérique à Paris, immergeant le public dans des films immersifs de bébés tortues, dauphins et autre faune aquatique.
« Mon rêve, c’est de faire des combinaisons pour le corps humain qui solutionneront le problème de la régulation thermique », dit lors d’une rencontre avant le défilé, Rodrigo Basilicati-Cardin.
« Comme un petit vaisseau autonome », ajoute-t-il, d’un fort accent italien.
Le petit-neveu du couturier mort en 2020 est un ingénieur et père de famille, avec un goût prononcé pour les sciences et la recherche spatiale.
Il a pris les rennes du « studio » Pierre Cardin, un quatuor de designers qui élabore chaque collection de l’empire du luxe, qui s’appuie sur environ un millier de franchises et licences à travers le monde, un rôle de successeur contesté par le reste de la famille devant les tribunaux.