Dans un hémicycle dépeuplé, les socialistes et les radicaux de gauche ont soutenu cet accord, l’UDI s’est abstenue tandis que les Républicains, le Front de gauche et l’extrême droite ont voté contre, jugeant « la parole de la France » décrédibilisée et le coût final pour les dépenses publiques trop incertain. Le Sénat se prononcera à son tour le 30 septembre sur ce projet de loi d’approbation de l’accord.
« Le gouvernement, me semble-t-il, a géré le mieux possible une situation difficile, en préservant nos intérêts diplomatiques et financiers », avait déclaré le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, à l’ouverture des débats.
En vertu d’un accord conclu le 5 août entre Paris et Moscou après huit mois d’intenses négociations, le gouvernement français a annoncé le versement aux autorités russes d’une somme légèrement inférieure à un milliard d’euros, correspondant aux avances versées par la Russie pour l’acquisition des deux navires, dont le prix d’achat s’élevait à 1,2 milliard. Quelque 949,7 millions ont déjà été versés par la Banque de France à la Banque centrale russe.
Le total des indemnisations à verser au constructeur des navires, le groupe DCNS, devrait grimper à 1,1 milliard (frais de gardiennage et de maintien en état opérationnel), a récemment indiqué le secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale, Louis Gautier, lors d’auditions parlementaires à huis clos. Le coût final pour le budget de l’Etat dépendra du montant de l’éventuelle revente des bâtiments.